Analyse critique

En termes de résilience, on peut dire qu’il s’agit d’un territoire résilient, dans l’optique qu’il est mesure de résister aux inondations avec les différentes techniques qui sont mentionnées dans la Bristol Avon Flood Strategy. Cependant, il n’est pas question d’un retour à son état d’équilibre, puisque dans le cas d’une rupture d’un mur de protection ou d’une digue par exemple, sans d’autres changements en termes d’aménagements et de design urbain, le territoire ne retrouvera pas rapidement son état d’équilibre initial.  

En termes de vulnérabilité, Bristol amoindrit légèrement sa vulnérabilité avec les techniques envisagées dans la Bristol Avon Flood Strategy à court et à long terme, étant donné qu’il se protège directement des inondations avec des structures “fortes”. Toutefois, ces structures ne sont pas infaillibles et comme il est possible de l’avoir observé au courant de l’histoire dans plusieurs pays, ces structures peuvent rompre et causer une plus grande vulnérabilité au territoire, puisqu’au fil des années, la perception du risque est plus faible et les habitants ont moins de craintes. Ils prennent alors moins d’actions pour diminuer la vulnérabilité de leur territoire et augmenter par le fait même, la résilience de celui-ci.  

Au travers de la Bristol Avon Flood Strategy, on peut conclure qu’il s’agit d’un plan pour résister aux inondations. Il n’est pas vraiment question de l’absorber, bien que le plan parle de l’implantation d’un corridor vert, celui-ci n’est pas réellement dans l’optique d’une végétalisation des berges et d’une protection douce du territoire, mais plutôt à la création d’un milieu de vie attractif pour les habitants et pour les investisseurs. Également, le plan étudié s’intègre dans la catégorie d’adaptation et de transformation comme capacité de résilience, avec l’élaboration de stratégies précises contre les inondations. 

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Ainsi, bien qu’en soi la Bristol Avon Flood Strategy soit une stratégie préventive de gestion des inondations, comme toutes les planifications, le plan se base principalement sur des stratégies de défenses en réduisant la probabilité d’inondations dans les zones assujetties. Malheureusement, les stratégies d’atténuations ne font pas réellement partie de ce plan, malgré les zones inondables déjà construites et grandement imperméabilisées. Il n’y a d’ailleurs pas d’autres éléments qui mentionnerait une stratégie de préparation ou de retour à l’équilibre dans le cas d’un bris dans les structures qui vont être construites.  

Il est alors possible de se poser des questions. Bien que plusieurs plans pour contrer les inondations dans la ville de Bristol soient sur la table, la stratégie contre les inondations de Bristol qui a été étudié dans le cadre de ce travail est questionnable. En effet, celle-ci intègre plusieurs aspects très techniques avec des études d’impacts et des études multicritères en fonction de critères qui ont été déterminés comme étant les plus importants selon les décideurs. Toutefois, ils ont recours à une artificialisation des berges avec des mesures de plus en plus fortes pour protéger un territoire qui est imperméabilisé et qui ne présente pas de stratégies d’atténuations.  

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Il aurait été pertinent que la Bristol Avon Flood Strategy prenne en compte qu’il s’agit d’une rivière à méandres qui, dans sa nature, change légèrement d’emplacement naturellement, elle s’amplifie par ici, se détourne par là et s’atrophie par endroits, au cours des siècles. Alors, est-ce que l’implantation de structures non malléables, fortes, telles que celles présentées dans la stratégie contre les inondations de Bristol est réellement une stratégie adaptative ? Améliore-t-elle réellement la résilience du territoire ou repousse-t-elle l’inévitable à plus tard ? 

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Il s’agirait plutôt d’une stratégie de défense qui se dresse contre la nature, sans améliorer réellement la résilience du milieu. Heureusement, d’autres plans d’interventions et d’autres stratégies sont mis de l’avant par l’entremise de différents acteurs afin d’améliorer spécifiquement la résilience de Bristol, pas seulement en termes d’inondations, mais aussi en fonctions de tous les autres enjeux reliés à la résilience, pouvant être affectés par plusieurs aléas.